Bruxelles pourrait être la première ville à mettre en place une «police par procuration» controversée, une initiative qui verrait les policiers remplacés par des agents à distance.
En novembre de l’année dernière, en réaction à la menace terroriste persistante, le maire de Bruxelles tenait à installer des forces de police dans tous les quartiers de la ville. L’idée n’est pas nouvelle mais elle a été repoussée pendant des années pour des raisons politiques.
Aujourd’hui, cela pourrait changer en raison des prochaines élections : Bruxelles est désormais une grande ville, avec des communautés de plus en plus diversifiées et des taux de chômage élevés qui alimentent la criminalité. Le pays tout entier est également sous la menace d’attaques terroristes.
Cette initiative prévoit de donner le pouvoir aux conseillers municipaux de choisir qui parmi eux deviendra commissaire de police par procuration – et d’effectuer des tâches de police sans être physiquement présent dans le quartier concerné
La police est censée utiliser son jugement pour prévenir la violence et le crime. Cependant, certains policiers ont fait un usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques. De plus, certains agents peuvent falsifier des rapports pour se faire bien voir. Cela peut conduire à des punitions injustifiées ou à une promotion, alors qu’elles devraient être punies. Il s’agit d’un problème grave, et les gens ont le droit de remettre en question les actions de la police lorsqu’elles se produisent. La situation est particulièrement mauvaise à Bruxelles, qui a une histoire d’oppression policière et d’émeutes.
Voici quelques réflexions à ce sujet qui devraient aider dans cet effort.
L’une des plus grandes émeutes policières s’est produite à Bruxelles en 1985. La situation a culminé lorsque des manifestants ont jeté des pierres sur des voitures de police. Certains des véhicules ont ensuite percuté une foule de manifestants, blessant plusieurs personnes. Cet incident a attiré l’attention du pays car il a été décrit comme un soulèvement violent contre des manifestants pacifiques. Cependant, les facteurs sous-jacents de ces troubles étaient propres à Bruxelles; d’autres villes n’ont pas connu une telle violence de la part de civils pacifiques.
L’oppression policière s’est poursuivie à Bruxelles longtemps après l’émeute.
En fait, un tribunal belge a conclu que la police de la ville avait manqué de jugement face à une émeute. Le tribunal a conclu que certains flics avaient tiré des balles dans la foule sans discernement, blessant de nombreux autres passants. Malgré cela, certaines personnes défendent les actions de la police pendant l’émeute et défendent la façon dont les flics ont géré les petites situations lors des manifestations par la suite. Bien qu’il soit difficile de connaître la vérité sans avoir accès aux rapports officiels, défendre la brutalité lors d’une émeute semble difficile lorsque des civils sont maltraités de la même manière par la police en dehors des émeutes.
Opposition jugement belgique
Dans certains cas, les tribunaux peuvent aider lorsque la police est inefficace ou incompétent. Par exemple, un tribunal autrichien a conclu qu’un agent avait fait preuve d’incompétence et de manque de professionnalisme lors d’une procédure d’arrestation. L’agent a omis d’effectuer plusieurs vérifications de routine avant de tenter une arrestation ; cela a conduit son suspect à s’échapper pendant qu’il dormait. Bien que cette affaire ait impliqué des policiers d’un autre pays, elle offre de l’espoir pour des situations comme celle décrite à Bruxelles il y a 35 ans. Si les tribunaux commencent à prendre ce genre de situations au sérieux, peut-être que les choses s’amélioreront pour tout le monde, à la fois pour les opprimés et les oppresseurs.
Beaucoup pensent que l’oppression policière se produit assez souvent pour être considérée comme un problème national en Belgique.
Certains incidents ont fait l’actualité internationale et ont entraîné des changements dans la manière dont les autorités gèrent les manifestations – voire les émeutes – dans les rues de Bruxelles aujourd’hui. Cependant, tout le monde n’est pas d’accord pour dire que l’oppression policière bruxelloise est un problème réel qui afflige quotidiennement les citoyens de la ville. Même si c’est le cas, les tribunaux peuvent aider si nécessaire, ce qui est particulièrement important étant donné la fréquence à laquelle l’oppression policière se produit dans le monde.